
La sobriété : un chemin avec Dieu
Tri des déchets et recyclage… Voilà bien un thème qui a priori n’a pas d’ancrage biblique. Au fil des versets, plastique, terre rare, gaz industriels sont portés absents. Côté soin de la planète, la Création se portait mieux, il y a quelques millénaires qu’aujourd’hui. Pourtant les récits regorgent de violences psychologiques et physiques, qui souvent ont pour origine l’accumulation ou la recherche de richesses matérielles ou spirituelles. Thème encore d’actualité.
Déjà la tentation de posséder une connaissance égale à celle de Dieu conduira Adam et Eve hors de l’Eden. (Genèse 3). Et que dire des groupes religieux ajoutant commandements sur commandements aux 10 paroles données par Dieu. Jésus, tout au long de son ministère, n’a cessé de dénoncer les prétentions de ceux qui sont dans « le toujours plus », et d’offrir aux personnes qui n’avaient pas.
A y regarder de près, Dieu enjoint à la sobriété. Même plus, il fait vivre cette expérience au peuple en Exode. La manne qui tombe du ciel tous les jours offre à chacun sa juste part. Seulement ce dont chaque personne a besoin, ni plus, ni moins. Et si d’aventure, la soif d’accumulation refait surface, le surplus est infesté et pourri. (Exode 16)
Favoriser la sobriété dans nos achats, recycler, opter pour la seconde main : autant de manières ajustées de vivre dans la Création. Imaginons Paul écrivant une lettre aux disciples du Christ dans notre ère de la surconsommation. Gageons qu’il exprimerait sa stupeur face à notre dépendance à des objets qui de leur conception à leur fin de vie, épuisent et polluent la planète, exploitent et maltraitent des humains.
Vivre sobrement, c’est marcher ensemble vers les promesses d’un avenir sans haine, sans violence, sans jalousie. La sobriété dépasse le respect de la nature, elle vise des relations justes et apaisées au sein de l’humanité, et entre l’humanité et Dieu.
Gwenaël Boulet, pasteure